Une citadine et son vélo: apprentissage de la mécanique, épisode 2

                                                          

Après l'épisode de la soirée avortée pour cause de pneu à plat (ici), j'avais appris à poser une rustine (grande fierté personnelle!)... Après queques mois ici, il était donc inévitable que je passe au niveau 2 de la mécanique vélocipédique. Et oui, alors que je me dirigeais tranquillement vers un endroit bucolique par un soleil radieux, mon vélo m'a de nouveau joué un tour et j'ai dû arréter ma balade plus tôt que prévu. Mais cette fois, le problème ne venait pas de la chambre à air, non, beaucoup trop simple, c'était le pneu, usé jusqu'à la corde, qui avait rendu l'âme. 

Donc me voilà avec un vélo inutilisable et face à un dilemme cornélien: soit je vais chez un réparateur pour qu'il me remette mon vélo en état de marche et je paye quasiment plus cher que le prix du vélo lui-même (mouai bof, bizarrement ça me tente moyen), soit j'arrive à régler le problème seule (ouai, à l'aise blaise). Même pas peur, j'opte pour la deuxième option! Ah oui, mais! Petit détail qui a son importance, je n'ai toujours pas d'outils! Et là, impossible de contourner le problème: non, il faut pouvoir enlever la roue du cadre...je fais fonctionner mes méninges...Euréka! Je dois faire un passage express en France quelques jours après, j'appelle Super Papa et sa caisse à outs à la rescousse pour qu'il me prête bien gentiment de quoi dévisser des boulons. Et hop, l'affaire est dans le sac! Que je croyais!

                                                                 

Armée de mes outils, j'arrive à enlever la roue. Donc, il me faut un nouveau pneu...ah...bon...alors...je vois bien dans quel magasin aller, je vois bien à quoi ressemble un pneu, mais pour la taille, ça marche comment? Je finis par trouver sur mon vieux pneu un semblant de taille: "40-622, 28x1.5, 700-38C". Autant vous dire que ça ressemble à des hiéroglyphes pour moi, et que je n'y comprends absolument rien mais je note tout ça consciensieusement et je me dirige vers le Praxi du coin. Et là, devinez quoi, et bien ils n'ont pas la taille que je souhaite (ça aurait été trop beau!): non il y a du 37-622, du 40-635, du 32-622 mais pas ce que je cherche. Ne sachant pas si je peux prendre autre chose, dépitée je rentre chez moi.

                                                                   

Ne baissant pas les bras, je décide d'aller chez le marchand de vélo près de mon travail. Scène pour le moins cocasse! Moi, sortant du travail, guillerette, manucure rouge vif, ne parlant pas hollandais à part "Bonjour-s'il-vous-plaît-merci-aurevoir". Le vendeur, la cinquantaine, bourru, mal rasé, en bleu de travail crasseux, ne parlant pas vraiment anglais (c'est bien ma veine...non parce que déjà le vocabulaire anglais de la mécanique je ne maîtrise pas vraiment mais alors en hollandais, je ne vous raconte pas la cata!). Finalement, j'arrive à lui expliquer ce que je cherche et lui arrive à m'expliquer que je peux prendre une autre taille de pneu et que ça ira très bien. Je repars donc avec mon pneu tout neuf sous le bras et j'affronte les regards amusés des passants (je précise des "passants" et non des "passantes"...solidarité féminime oblige). Arrivée chez moi, je te change le pneu en 2 temps 3 mouvements, et hop tout est réglé! Un peu de persévérance et ça finit par payer.

La morale de cette histoire: Non, le ridicule ne tue pas! Et oui, je suis donc incollable sur les normes ETRTO et compagnie! Na!