Le quartier du Jordaan, sur un air de Boris Vian « J’suis snob »

                                     

Ah le Jordaan! Avant même d’habiter à Amsterdam, je voulais absolument découvrir ce quartier mythique. Y habiter relève de l’impossible car il est bien trop prisé et je ne voulais pas rester SDF trop longtemps, mais déambuler dans les ruelles et entre les canaux reste un plaisir infini. Bon je l’avoue, le Jordaan, c’est le truc un peu tendance, un peu IN, un peu snob, un peu classe mais pas trop…bref, le quartier où il fait bon vivre pour les « jeunes cadres dynamiques » dans le vent.

                                                      

Situé près du Dam et de la Gare Centrale, le Jordaan est délimité par 4 canaux (Lijnbaansgracht, Brouwersgracht, Prinsengracht et Passeerdersgracht) et l’architecture est, dans l’ensemble, typiquement hollandaise.  C’est une sorte de Venise du nord, surtout lorsque le soleil pointe le bout de son nez !

                                                                         

A l’origine, le Jordaan a été créé pour les ouvriers et les immigrés d’Amsterdam. Le quartier date donc très précisément de 1612. Rembrandt, lui-même, y a passé la fin de sa vie. A partir du XIXème siècle et jusqu’après la seconde guerre mondiale, il ne faisait pas bon y vivre : insalubrité, pauvreté, misère … un bidonville… La redécouverte et la réhabilitation du Jordaan se font à partir des années 60/70 avec l’arrivée d’artistes, d’étudiants et de jeunes entrepreneurs.

                                   

Aujourd’hui, les habitants font partie de la classe moyenne aisée et c’est une ambiance plutôt bobo chic. On y on trouve des petites boutiques de créateurs dans le secteur des 9 rues (De 9 straatjes ou 9 Streets), du genre « si vous trouvez plus cher ailleurs, vous nous remboursez la différence ». J’exagère un peu parce qu’il y a vraiment des petits magasins très sympathiques. On peut y passer une soirée agréable dans un bar tendance. On peut y flâner le long des canaux le temps d’un après-midi. On peut y  rester pendant des heures sur une terrasse avec un livre, à regarder passer les bateaux.

                                                                             

La morale de cette histoire : J’suis snob. J’suis snob. C’est vraiment le seul défaut que je gobe…