"A nous deux Amsterdam"...chroniques d'une folie passagère

Il est grand temps de redonner un peu de vie à ce blog! Adepte de la procrastination, je n’avais ni le courage ni l’envie d’écrire un nouvel article sur ce blog : peut-être par manque d’inspiration ou tout simplement parce que je suis de moins en moins touriste et de plus en plus autochtone ? Et puis hier, magique, j’ai enfin trouvé un nouveau sujet à partager avec vous !

Le buzz culturel de ces derniers jours ? Comment ? Vous ne savez pas ? Pourtant même les journaux français en parlent !!!! Le musée d’Art moderne d’Amsterdam, le Stedelijk Museum, a rouvert ses portes après 9 ans de travaux ! Ca y est ! On peut enfin franchir les portes de ce bâtiment incongru et massif, surnommé « la baignoire » à cause de sa forme concave blanche, visible de loin sur le Museumplein d’Amsterdam. Un mélange architectural de moderne et d’ancien, un édifice imposant et gigantesque…petit aperçu de ce que l’on peut y voir.

Le hall d’accueil est immense et bien sûr, il y avait foule : un dimanche après-midi, imaginez un peu ! Mais, je n’ai presque pas attendu pour obtenir un ticket et les salles sont si vastes que même avec beaucoup de monde, la visite reste agréable. C’est appréciable, parce que pour les non-porteurs de la MuseumKaart, l’entrée coûte quand même la bagatelle de 15 euros. Certes, le musée est grand et on en a pour son argent, mais quand même !

Une fois le sésame en mains, je peux enfin partir à la découverte des richesses culturelles de ce musée. Le rez-de-chaussée est particulièrement intéressant. Une aile est consacrée au design : toutes sortes d’objets, de tissus, de meubles,… retraçant l’évolution des techniques, des tendances, des inventions…  Une autre partie est consacrée à la peinture (et quelques sculptures) : Cézanne, Mondrian, Picasso, Van Gogh, … avec un accent sur les artistes hollandais et les peintres du XXème siècle. On peut regretter le peu d’explications écrites qui aideraient grandement les incultes comme moi, mais après tout, des audio-guides peuvent être loués le temps de la visite.

L’étage est consacré à l’Art contemporain…autant vous dire que je ne dois pas avoir le regard averti des connaisseurs parce que, pour moi, cela reste dans l’ensemble assez abscons. J’ai du mal à comprendre et à apprécier l’esthétisme et la poésie d’un double panneau entièrement noir, d’un ensemble de dalles grises, d’une sculpture de cochon… Bref, j’ai regardé attentivement, j’ai déambulé dans les salles mais je n’ai pas eu l’illumination tant attendue, hélas ! Le seul détail ayant retenu mon attention, l’escalator très pentu, extérieur jaune canari, intérieur blanc, avec de la musique classique en fond sonore le temps du « voyage » : l’impression d’être dans un tunnel hors du temps, dans une scène de film de science-fiction.

La morale de cette histoire : « Un homme sans culture est comme un zèbre sans rayure »… je vous laisse méditer sur ce proverbe africain.

Pour reprendre un peu le fil des visites de musées, je voudrais vous parler d’un petit coup de cœur : l’Hermitage. J’ai un faible pour la période impressionniste alors forcément quand j’ai vu les affiches de la nouvelle exposition présentée à l’Hermitage, je m’y suis précipitée…non quand même pas…enfin presque.

Surtout y aller relativement tôt pour ne pas être prise au milieu d’un troupeau de touristes. Très bonne stratégie, si ce n’est la présence d’un groupe de 4 touristes français parlant haut et fort avec un ton légèrement condescendant et blasé, si peu, et dont les commentaires devant chaque tableau étaient d’une intelligence éblouissante. Petit florilège : « C’est du vu et revu ; à Paris ça n’avait rien à voir quand j’y ai été » ou « Ouais les impressionnistes, on en fait tout un plat mais franchement je ne comprends pas l’intérêt de peindre des nénuphars » « Trop de vert tue le vert, la nature ça va à petite dose hein » … no comment... Entre nous, je ne sais pas si on vous l’a déjà fait remarquer mais personne ne vous oblige à visiter un musée, vraiment personne, je vous assure… Ah bon entendeur, salut !

L’Hermitage est une antenne du musée de Saint Petersburg…si j’ai bien compris cela est dû à des liens de parenté entre les familles royales néerlandaises et russes. Je n’ai pas l’intention de faire un cours de généalogie royale donc je m’arrêterai là. A savoir, le musée est donc un ancien palais…dur à imaginer lorsque l’on se trouve à l’intérieur, dans la partie rénovée. Cependant, pour les plus curieux, en plus de la visite on peut se promener dans certaines ailes du bâtiment. Ainsi, on peut voir un très joli orgue ancien dans ce qui s’appelle le couloir de musique. Mais le plus intéressant est incontestablement la cuisine au sous-sol. En effet, la cuisine d’origine a été plus ou moins reproduite à l’identique et une mise en scène audio-visuelle permet d’imaginer les cuisinières en train de préparer une centaine de couverts dans des conditions plus que rudimentaires. Il y a également une pièce reconstituée avec des meubles d’époque, notamment prêtés par le Rijksmuseum.

Bon, et pour parler un peu de l’exposition quand même. Allez-y ! Ce n’est pas trop grand donc pas de risque d’overdose. J’ai beaucoup aimé les explications sur la naissance du mouvement avec la possibilité de comparer des tableaux répondant aux critères de l’Académie et les essais impressionnistes de nos rebelles du XIXeme siècle. Il y a toute une partie réservée à des toiles de paysages et c’est magnifique. L’exposition dure jusqu’en janvier 2013.

Petite note peronnelle: depuis ma visite, qui date un peu, l'Hermitage accueille également une partie du musée Van Gogh récemment fermé pour rénovation...2 musées en seul, et 2 très bons musées en plus, ça ne se refuse pas!

La morale de cette histoire : Ne pas se fier aux apparences…quoique si, parfois, « quand on est con, on est con » 

Septembre, c’est le mois de la rentrée scolaire ou du retour au travail (on l’aura compris !), le mois où tout se remet doucement en route après les vacances (pour les chanceux qui en ont eu !), le mois des FashionWeeks, des nouvelles expositions, des nouvelles saisons à l’Opéra… Prise dans ce tourbillon, je me devais donc de faire un petit tour aux journées du patrimoine « made in Amsterdam » autrement dit les « Open Monument & dag »… bon, c’est aussi pour changer des barbecues dans le parc parce que c’est quand même plus classe à raconter sur mon blog, avouez-le.

J’avais vu une affiche parlant de cet événement et je suis allée chercher des infos sur internet. J’ai trouvé le site officiel mais évidemment pas de traduction anglaise donc un peu difficile de s’y retrouver. Après plusieurs minutes d’intense lecture pour essayer de déchiffrer quelques mots de hollandais (en suant à grosses gouttes vu la difficulté de la tâche), j’ai fini par comprendre que certains bâtiments seraient en accès libre, d’autres non mais qu’il était trop tard pour réserver une place pour ces derniers…dommage ! Ne perdant pas courage et bien décidée à voir quelque chose d’intéressant, armée de mon plan, je me suis dirigée vers les fameux canaux d’Amsterdam : Prinsengracht, Herengracht, Keizergracht.

Bien m’en a pris parce que j’ai pu voir l’envers du décor de ces superbes demeures qui bordent les canaux. Ces grandes maisons qui abritent cabinets d’avocats prestigieux, bureaux d’architectes de renom,  ou autres gestionnaires de patrimoine, ouvraient leurs portes au public…ou plutôt à la populace, au bas peuple, aux petites gens. Magnifiques maisons de maître avec moult tableaux, sculptures, meubles anciens, vases chinois, dorures, lustres scintillants…, au risque d’en avoir une overdose. Clou de la visite, l’arrière des maisons car toutes possèdent un parc : havre de paix majestueux où il fait bon déambuler.

La morale de cette histoire : Finalement le style minimaliste et épuré Ikea, ce n’est pas si mal, ça repose les yeux … et le porte-monnaie !

Malgré son statut de capitale des Pays-Bas, Amsterdam reste une ville à taille humaine et surtout une ville entre « terre et mer ». En quelques minutes à peine, on peut se retrouver au bord de la mer, ou bien au milieu de nulle part, dans la campagne. La preuve!

Lorsque je vais courir le long de la rivière Amstel, je vois des hérons, des canards, et autres oiseaux mais aussi des vaches et autres quadrupèdes. Même si je suis loin d’avoir l’âme campagnarde, je préfère cet environnement à celui des pots d’échappement, des klaxons et des scooters ! Cette balade le long de la rivière, qui longe également le grand parc Amstel, est très sympathique et je voulais voir ce qu’il y avait après le moulin, point d’arrêt de mes tentatives sportives (oui je l’avoue, je suis encore très loin de faire un marathon).

C’est ainsi que, grâce à mon vélo (et oui encore lui !), en longeant la rivière, je me suis retrouvée dans le petit village de Ouderkerk. N’essayez même pas de prononcer le nom, c’est impossible ! Ce petit village hors du temps, mignon et charmant fait penser à une toute petite station balnéaire…sans la mer certes, mais avec la rivière…avec ses nombreux glaciers (au risque d'insulter votre intelligence, je précise qu'il ne s'agit pas de montagnes, hein!), ses petites boutiques de décoration, ses terrasses, sa vieille église et son calme loin du tapage et de l’effervescence d’Amsterdam. Petite pause bucolique.

Le chemin pour y aller permet de voir de très belles demeures. Renseignements pris auprès de mes collègues, il s’agit bien d’un lieu prisé par les gens fortunés  de la région ! Excusez du peu : la Porsche de Monsieur, la Mini Austin de Madame, le bateau (ah oui parce que chaque maison a un ponton sur la rivière Amstel !), la piscine, la salle de sport, le mini terrain de foot pour les enfants, … et ça, ce n’est que la partie visible de l’extérieur ! En tout cas, c’est très joli à voir, surtout sous le soleil, et on a vraiment l’impression d’être a des kilomètres d’Amsterdam, au milieu de la campagne.

La morale de cette histoire : La campagne et l'odeur de la bouse de vache c'est bien, mais il ne faut pas trop abuser quand même!

Après l'épisode de la soirée avortée pour cause de pneu à plat (ici), j'avais appris à poser une rustine (grande fierté personnelle!)... Après queques mois ici, il était donc inévitable que je passe au niveau 2 de la mécanique vélocipédique. Et oui, alors que je me dirigeais tranquillement vers un endroit bucolique par un soleil radieux, mon vélo m'a de nouveau joué un tour et j'ai dû arréter ma balade plus tôt que prévu. Mais cette fois, le problème ne venait pas de la chambre à air, non, beaucoup trop simple, c'était le pneu, usé jusqu'à la corde, qui avait rendu l'âme. 

Donc me voilà avec un vélo inutilisable et face à un dilemme cornélien: soit je vais chez un réparateur pour qu'il me remette mon vélo en état de marche et je paye quasiment plus cher que le prix du vélo lui-même (mouai bof, bizarrement ça me tente moyen), soit j'arrive à régler le problème seule (ouai, à l'aise blaise). Même pas peur, j'opte pour la deuxième option! Ah oui, mais! Petit détail qui a son importance, je n'ai toujours pas d'outils! Et là, impossible de contourner le problème: non, il faut pouvoir enlever la roue du cadre...je fais fonctionner mes méninges...Euréka! Je dois faire un passage express en France quelques jours après, j'appelle Super Papa et sa caisse à outs à la rescousse pour qu'il me prête bien gentiment de quoi dévisser des boulons. Et hop, l'affaire est dans le sac! Que je croyais!

Armée de mes outils, j'arrive à enlever la roue. Donc, il me faut un nouveau pneu...ah...bon...alors...je vois bien dans quel magasin aller, je vois bien à quoi ressemble un pneu, mais pour la taille, ça marche comment? Je finis par trouver sur mon vieux pneu un semblant de taille: "40-622, 28x1.5, 700-38C". Autant vous dire que ça ressemble à des hiéroglyphes pour moi, et que je n'y comprends absolument rien mais je note tout ça consciensieusement et je me dirige vers le Praxi du coin. Et là, devinez quoi, et bien ils n'ont pas la taille que je souhaite (ça aurait été trop beau!): non il y a du 37-622, du 40-635, du 32-622 mais pas ce que je cherche. Ne sachant pas si je peux prendre autre chose, dépitée je rentre chez moi.

Ne baissant pas les bras, je décide d'aller chez le marchand de vélo près de mon travail. Scène pour le moins cocasse! Moi, sortant du travail, guillerette, manucure rouge vif, ne parlant pas hollandais à part "Bonjour-s'il-vous-plaît-merci-aurevoir". Le vendeur, la cinquantaine, bourru, mal rasé, en bleu de travail crasseux, ne parlant pas vraiment anglais (c'est bien ma veine...non parce que déjà le vocabulaire anglais de la mécanique je ne maîtrise pas vraiment mais alors en hollandais, je ne vous raconte pas la cata!). Finalement, j'arrive à lui expliquer ce que je cherche et lui arrive à m'expliquer que je peux prendre une autre taille de pneu et que ça ira très bien. Je repars donc avec mon pneu tout neuf sous le bras et j'affronte les regards amusés des passants (je précise des "passants" et non des "passantes"...solidarité féminime oblige). Arrivée chez moi, je te change le pneu en 2 temps 3 mouvements, et hop tout est réglé! Un peu de persévérance et ça finit par payer.

La morale de cette histoire: Non, le ridicule ne tue pas! Et oui, je suis donc incollable sur les normes ETRTO et compagnie! Na!

Lorsque j’évoque mon aventure en pays batave avec famille, amis, simples connaissances, il m’arrive très fréquemment de vanter les mérites du Thalys : « très rapide, en un peu plus de 3h je peux être à Paris, pas besoin d’aller à l’aéroport, vrai gain de temps, en plus les gares sont toujours proches du centre ville donc c’est parfait, moins de pollution, confortable»… Pour moi c’est un peu la magie de la technologie, le train file à une vitesse folle, on ne voit pas le temps passer.

Quelle naïve je suis ! La théorie ne se vérifie pas toujours dans la pratique. Jusqu’à récemment, en effet, le Thalys était un vrai bonheur mais depuis quelques temps, c’est une autre paire de manches. Les retards sont quasiment systématiques, on ne compte plus le nombre d’avaries, impossible de prévoir une correspondance dans ces conditions : c’est tout bonnement insupportable. Le train à grande vitesse se transforme en petit train à touristes auquel il ne manque que la petite musique entêtante et ridicule, et le bruit de clochettes irritantes, tout ça pour nous permettre d’admirer le paysage si magnifique du trajet (autoroute, campagne désespérément plate,…rien de bien intéressant) ponctué de commentaires des plus inspirants du genre « En raison d’une avarie, survenue sur le train précédent, nous sommes actuellement arrêtés sur la voie, merci de patienter » (comme si on avait le choix) « Notre train aura un retard de plus d’1 heure, veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée », en français, en hollandais, et en anglais.

Le plus irritant dans l’histoire, ce n’est pas le problème technique, non c’est le fait que le même problème se répète inlassablement… Qui gère le Thalys, je vous le demande ? Ce qui est irritant également, ce sont les petits tracas que le retard engendre…parce que quand on revient de France et qu’on a pensé à prendre un sandwich avec une vraie baguette croustillante, passe encore, mais imaginez vous en train de vous délecter d’une tranche de pain de mie  avec du gouda et là d’un coup, c’est tout à fait différent ! L’attente paraît nettement plus longue !

La morale de cette histoire : «  Rien ne sert de courir, il faut savoir partir à point »…peut-être que la course à pieds est la solution pour relier Paris et Amsterdam finalement.

Comme dirait l’autre, quand on aime on ne compte pas ! Alors, en exclusivité pour vous, le 2eme épisode de mes déconvenues avec le système hollandais. Petite précision toutefois, je vais, dans cet article, faire référence aux mésaventures d’une connaissance…en espérant ne jamais avoir le même problème ! L’espoir fait vivre, croisons les doigts !

Une fois le BSN obtenu (cf le premier épisode), je pensais être sortie d’affaires, je pensais que tout était réglé et que je pouvais profiter pleinement de mon séjour ici !  J’étais soulagée puisque je n’étais plus taxée a 50% et cerise sur le gâteau, figurez-vous que sans rien demander a personne, sans envoyer des dizaines de mails, sans appeler 10 000 personnes, sans même lever le petit doigt, on m’a remboursé le surplus de taxes payées lorsque je n’avais pas le fameux numéro magique ! Incroyable mais vrai. Je n’arrive toujours pas à y croire, comme si j’avais gagné la cagnotte de l’euromillion ! Ne me demandez pas le comment du pourquoi, j’ai juste vu ça sur mon compte en banque et je ne vais pas me plaindre ! La vie est belle donc…

Ah oui mais c’était trop beau pour être vrai ! Et oui, parce qu’à part le BSN, il faut savoir que, dès lors que vous travaillez aux Pays-Bas…même pour un petit stage de rien du tout de quelques mois avec un petit salaire ridicule, l’assurance santé est obligatoire. En tant qu’étudiante européenne, je me dis : « ok, tout est en ordre, j’ai la carte européenne d’assurance maladie (que j’avais pris soin de demander avant mon départ), j’ai pris une option sur ma complémentaire santé pour être couverte à l’étranger pour la durée du stage…en avant Guingamp ! » ….Ah mais point du tout ! Encore une fois, les apparences sont trompeuses et une nuance de taille est à noter ! Attention,  il faut une assurance santé HOLLANDAISE, une assurance « affiliée au système de taxes national », une assurance santé de l’arnaque qui coûte les yeux de la tête chaque mois ! En plus, quand on sait qu’en allant voir son médecin référent ici, il/elle ne vous donnera probablement que du paracétamol que vous pouvez trouver en libre-service dans les supermarchés…franchement, ce n’est pas marqué « pigeon » sur mon front !

Je n’ai compris cette subtilité de l’assurance « hollandaise » qu’il y a peu de temps parce qu’à mon arrivée ici, il faut bien le dire, c’était loin d’être clair comme de l’eau de roche, et évidemment il n’y a personne pour vraiment vous expliquer les choses simplement. Même si je sais que je devrais prendre une assurance hollandaise car il y a un délai de 4 mois pour souscrire à une assurance et que je suis arrivée ici en avril, j’ai volontairement fait le choix de la politique de l’autruche et d’attendre de voir si oui ou non on m’envoie une amende…en attendant je croise les doigts : des lors que vous quittez le territoire hollandais, votre dossier est clos. Toutefois, sachez que grâce à votre BSN, les autorités hollandaises finissent toujours par vous retrouver…même si vous avez changé d’adresse sans avertir la mairie…et que les amendes peuvent être très lourdes surtout si vous attendez le 2ème ou 3ème rappel à l’ordre, sans parler du fait que vous aurez affaire à la justice, comme un grand délinquant! A bon entendeur, salut !

Pour conclure, je n’ai toujours pas vraiment compris comment marchait le système, mais ce qui est sûr c’est que ça ressemble à une belle entourloupe, que l’inflexibilité est le mot d’ordre et que c’est extrêmement pénible ! A vous dégouter de vous expatrier !

La morale de cette histoire : Contrairement à la photo introductive, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille !

Comme partout ailleurs, beaucoup d’événements sont organisés en plein air à Amsterdam, ou dans les environs. Il suffit de se renseigner un peu, et avec internet aucune excuse ne peut être admise ! Festivals, concerts, cinéma en plein air, tournois de sport…il y a l’embarras du choix. Aujourd’hui, je vais parler des spectacles gratuits présentés sur la scène du plus grand parc d’Amsterdam, Vondelpark, tous les week ends de juillet et d’août, du vendredi soir au dimanche après-midi.

Au milieu du parc, on ne peut pas louper les installations provisoires avec les hauts gradins. Si vous décidez d’y faire un tour, n’arrivez pas à la dernière minute car tous les sièges seront déjà occupés. Prévoyez un peu de marge pour avoir un peu de choix.

J’ai eu la chance de voir un spectacle de tango plutôt sympathique pour accompagner le coucher de soleil d’un soir d’été. Bon certes, on était loin du véritable tango argentin plein de fougue et d’audace mais c’était tout même agréable à regarder, même sans la présence d’un Astor Piazzolla ou d’un Carlos Gardel pour nous faire vibrer d’émotion. Il faut reconnaître le mérite de ces musiciens et danseurs qui ont même offert une petite initiation aux spectateurs qui le désiraient…et c’est là que l’on se rend compte de la difficulté de la danse, croyez-moi !

En général, le vendredi soir est réservé à la danse, on peut voir du jazz  et du « cabaret » le samedi et de la musique classique le dimanche midi… Le programme est disponible sur internet ici. C’est une très bonne idée de pause pour les touristes d’un week-end fatigués d’arpenter les rues d’Amsterdam.

La morale de cette histoire : Un parfum latino flotte dans les allées du Vondelpark...pour un dernier tango...à Amsterdam.

Une journée parfaite...ou presque, un de ces jours qui donnent la pêche, durant lesquels on ne peut s'empêcher de sourire comme un enfant, un de ces jours vitaminés qui rechargent les batteries, qui font oublier les petits tracas quotidiens. Une bouffée d'oxygène, un petit moment privilégié, un petit coin de paradis...en un mot: Bonheur. Je suis très lyrique mais il y a de quoi, je vous assure!

Enfin l'été pointe le bout de son nez avec du soleil et un ciel tout bleu! Un temps magique pour se décider à aller voir à quoi ressemble les plages hollandaises! J'avais déjà vu la plage de Noordwijk en allant admirer les champs de tulipes, mais j'étais restée sur ma faim. Et là, on me propose un samedi à la plage de Zandvoort. Pourquoi pas? Même si Zandvoort est LA station balnéaire proche d'Amsterdam donc souvent bondée, l'occasion était trop tentante et me voilà partie en direction de la mer.

Arrivée à Zandvoort, je vois une étendue de sable à perte de vue et en toile de fonds, une mer bleu azur et calme...et oui, pas beaucoup de vent aujourd'hui, et c'est tant mieux! Il y a une multitude de transats que les gens peuvent louer mais également des espèces de demi-tentes coupe-vent parce qu'il ne faut pas oublier qu'ici, le vent est monnaie courante. A ma grande surprise, il n'y a pas tellement de monde mais les jours où ce n'est pas le cas, il ne faut pas hésiter à marcher quelques minutes sur la plage car, un peu plus au Sud des premiers transats, il y a nettement moins de monde!

Je pensais que le mer serait froide...voire très froide. Et bien, pas du tout (autour de 19° ou même un peu plus)! Premier bain de mer de l'année et premier bain de mer dans les eaux néerlandaises! Merveilleux! Moi qui croyais que je n'aurai pas la chance de me baigner cette année! 

La morale de cette histoire: "Elle est pas belle la vie?"

Quelle expérience mes amis, quelle expérience ! Le we dernier, avait lieu la parade de la Gay Pride, le long de Prinsengracht. Un spectacle incroyable fait de bateaux-chars à thème (plus ou moins de bon goût, soit dit en passant) pour un show décadent et burlesque.

A l’instar du « Queen’s day », il y a foule dans les rues d’Amsterdam et j’ai eu bien du mal à garer mon vélo, un comble ! Mais cette fois, pas de orange, tout le monde en rose. Les Pays-Bas sont connus pour être « Gay Friendly » et en particulier la ville d’Amsterdam : la Gay Pride se doit donc d’être à la hauteur… pas de déception sur ce point ! Les chars (des bateaux puisque la parade se fait sur un canal) sont grandioses, l’ambiance est à la fête…et malgré 1 ou 2 averses, le soleil était au rendez-vous !

Voir la parade c’est une chose, mais voir la parade depuis un bateau, donc aux premières loges, c’en est une autre ! J’ai eu la chance de pouvoir vivre cette expérience, et croyez-moi, c’est fabuleux ! Ambiance de folie et moment magique inoubliable ! Après le passage de la parade, tous les bateaux de spectateurs commencent à bouger sur le canal (en même temps, sinon ce serait moins drôle) en suivant les derniers chars : c’est un bazar sans nom mais joyeux, un embouteillage d’embarcations multicolores et musicales, une sorte de kermesse sur les eaux où convivialité est le maître mot puisqu’on trinque de bateau à bateau ou qu'on commente les déguisements de chacun. Cerise sur le gâteau, après la parade et grâce au bateau, j’ai fait le tour des canaux d’Amsterdam en passant sous les différents ponts, en allant jusqu’à la rivière Amstel, en croisant des pédalos ou des bateaux-mouches d’Amsterdam remplis de touristes interloqués…génial !

La Gay Pride ne se cantonne pas à la parade, bien que ce soit le clou du spectacle, mais dure à peu près une semaine, début août. C’est une des plus connues au monde et c’est un bon prétexte pour  faire la fête.

La morale de cette histoire : … ou comment avoir « Y.M.C.A » dans la tête pendant le reste du we après l’avoir entendu une bonne dizaine de fois en moins de 2h.