Thalys Paris-Amsterdam en 3h15, plus ou moins 2h…plutôt plus.

                                               

Lorsque j’évoque mon aventure en pays batave avec famille, amis, simples connaissances, il m’arrive très fréquemment de vanter les mérites du Thalys : « très rapide, en un peu plus de 3h je peux être à Paris, pas besoin d’aller à l’aéroport, vrai gain de temps, en plus les gares sont toujours proches du centre ville donc c’est parfait, moins de pollution, confortable»… Pour moi c’est un peu la magie de la technologie, le train file à une vitesse folle, on ne voit pas le temps passer.

Quelle naïve je suis ! La théorie ne se vérifie pas toujours dans la pratique. Jusqu’à récemment, en effet, le Thalys était un vrai bonheur mais depuis quelques temps, c’est une autre paire de manches. Les retards sont quasiment systématiques, on ne compte plus le nombre d’avaries, impossible de prévoir une correspondance dans ces conditions : c’est tout bonnement insupportable. Le train à grande vitesse se transforme en petit train à touristes auquel il ne manque que la petite musique entêtante et ridicule, et le bruit de clochettes irritantes, tout ça pour nous permettre d’admirer le paysage si magnifique du trajet (autoroute, campagne désespérément plate,…rien de bien intéressant) ponctué de commentaires des plus inspirants du genre « En raison d’une avarie, survenue sur le train précédent, nous sommes actuellement arrêtés sur la voie, merci de patienter » (comme si on avait le choix) « Notre train aura un retard de plus d’1 heure, veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée », en français, en hollandais, et en anglais.

                                                             

Le plus irritant dans l’histoire, ce n’est pas le problème technique, non c’est le fait que le même problème se répète inlassablement… Qui gère le Thalys, je vous le demande ? Ce qui est irritant également, ce sont les petits tracas que le retard engendre…parce que quand on revient de France et qu’on a pensé à prendre un sandwich avec une vraie baguette croustillante, passe encore, mais imaginez vous en train de vous délecter d’une tranche de pain de mie  avec du gouda et là d’un coup, c’est tout à fait différent ! L’attente paraît nettement plus longue !

La morale de cette histoire : «  Rien ne sert de courir, il faut savoir partir à point »…peut-être que la course à pieds est la solution pour relier Paris et Amsterdam finalement.