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"A nous deux Amsterdam"...chroniques d'une folie passagère
3 août 2012

Une sortie avec Albert et Marcel: Le marché Albert Cuyp

                                     P1040116

De retour après un petit passage en France, voici une idée de sortie agréable si vous ne savez pas quoi faire un samedi matin (ou même en semaine pour les chanceux qui ne sont pas au travail). Il s'agit du marché Albert Cuyp...bien sûr on ne prononce surtout pas le "uy" comme dans "huître" mais plus comme une "cup" anglaise, mais pas exactement comme ça non plus. Bref, débrouillez-vous, comme d'habitude, la prononciation hollandaise est d'une simplicité sans nom.

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Revenons à nos moutons, le marché Albert Cuyp se tient dans la rue éponyme près du quartier De Pijp, tous les jours de la semaine et le samedi. C'est très animé, très coloré et...j'ai eu la chance de le voir sous le soleil donc ça ne gâche rien! On y trouve des baraques à frites, un faiseur de stroopwafels délicieux, des fromagers qui proposent du gouda vert au pesto entre autres sortes de gouda... L'ambiance est familiale, un peu bobo et surtout il y a moins de touristes que dans l'hyper centre d'Amsterdam!

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Mais au fait, qui est Albert Cuyp? Un petit point culture s'impose puisque ce cher Albert est un peintre de paysage du XVIIème siècle. Pour la petite histoire, la famille Cuyp comptait plusieurs peintres mais Albert a d'abord embrassé la carrière de brasseur pour gagner sa vie et ne peignait que pour son plaisir (au départ seulement). Il est connu pour ses paysages hollandais et le traitement particulier de la lumière dans ses toiles. D'après Wikipédia, Marcel Proust lui aurait même dédié quelques vers dans son oeuvre "Les Plaisirs et les Jours":

« Cuyp, soleil déclinant dissous, dans l'air limpide
Qu'un vol de ramiers gris trouble comme de l'eau,
Moiteur d'or, nimbe au front d'un bœuf ou d'un bouleau,
Encens bleu des beaux jours fumant sur le coteau,
Ou marais de clarté stagnant dans le ciel vide.
Des cavaliers sont prêts, plume rose au chapeau,
Paume au côté ; l'air vif qui fait rose leur peau,
Enfle légèrement leurs fines boucles blondes,
Et, tentés par les champs ardents, les fraîches ondes,
Sans troubler par leur trot les bœufs dont le troupeau
Rêve dans un brouillard d'or pâle et de repos,
Ils partent respirer ces minutes profondes. »

Honnêtement, qui peut lire le premier vers et affirmer avoir compris le sens, comme ça, à brûle pourpoint ? J'ai beau ne pas être la personne la plus au fait de la peinture hollandaise ou de l'Art en général, il ne doit quand même pas y avoir beaucoup de gens à savoir que Marcel fait référence à Albert... 

La morale de cette histoire: Je me coucherai moins bête ce soir...ou comment une petite sortie au marché anodine devient une tremplin vers l'Art.

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"A nous deux Amsterdam"...chroniques d'une folie passagère
  • Les tribulations de C. à Amsterdam: les canaux, la tulipe, le vélo, la peinture, ...et bien d'autres choses encore à découvrir. Une aventure de quelques mois dans un pays inconnu...folie passagère?
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